Rappelons que les cégeps anglophones sont peuplés aux deux tiers d’étudiants non anglophones. Frédéric Lacroix a démontré que, depuis le milieu des années 90, les cégeps anglais ont capté 95% de la hausse du nombre d’étudiants à Montréal. Alors que les cégeps francophones s’épuisent en recherche marketing et en diversification de leur offre de programme, un seul facteur est vraiment déterminant : l’anglais.
Il faut savoir que les anglophones du Québec ont toujours utilisé l’éducation comme moyen de conserver leur position dominante.
Selon l’historien Jean Philippe Croteau, l’existence de deux réseaux confessionnels, protestant et catholique, dont chacun était financé par les taxes foncières de la communauté qu’il sert, garantissait autrefois que les protestants anglophones, beaucoup plus riches en moyenne que les francophones catholiques, jouissent d’écoles mieux financées, donc plus attirantes.
Le néo-libéralisme a aujourd’hui succédé au colonialisme britannique. Le droit à la croissance braque les cégeps les uns contre les autres, et instaure une logique de concurrence qui fragilise le réseau collégial. Le bien commun et l’accessibilité à tous n’est plus la priorité.
La création de l’UQAM avait contribué à créer un Quartier latin francophone. Aujourd’hui, comme le fait remarquer le chercheur militant Frédéric Lacroix, dans la revue Action nationale (numéro de mars), « tout le quartier autour […] est en état de décrépitude avancée ».
À l’image du français et de ses institutions universitaires qui semblent de plus en plus négligés ? Créée peu après l’UQAM, en 1974, Concordia était considérée comme son pendant anglophone. Même but : améliorer l’accès aux études universitaires.
Au départ plus populeuse, l’UQAM perdit du terrain graduellement face à Concordia. À partir de 2018, les effectifs de celle-ci « dépassèrent ceux de l’UQAM ». En 2022, Concordia avait 3494 de plus que l’UQAM, note Lacroix.
La création de l’UQAM avait contribué à créer un Quartier latin francophone. Aujourd’hui, comme le fait remarquer le chercheur militant Frédéric Lacroix, dans la revue Action nationale (numéro de mars), « tout le quartier autour […] est en état de décrépitude avancée ».
À l’image du français et de ses institutions universitaires qui semblent de plus en plus négligés ? Créée peu après l’UQAM, en 1974, Concordia était considérée comme son pendant anglophone. Même but : améliorer l’accès aux études universitaires.
Au départ plus populeuse, l’UQAM perdit du terrain graduellement face à Concordia. À partir de 2018, les effectifs de celle-ci « dépassèrent ceux de l’UQAM ». En 2022, Concordia avait 3494 de plus que l’UQAM, note Lacroix.
Frédéric Lacroix s’est imposé ces dernières années comme un chercheur indépendant indispensable quand vient le temps d’analyser la situation du français au Québec. L’Assemblée nationale a même récompensé d’un très beau prix son ouvrage Pourquoi la loi 101 est un échec.
Et il signe, dans la revue L’Action nationale de mars, un dossier exceptionnel et remarquablement documenté consacré à ce qu’il appelle « la chute de la maison UQAM ».
Il montre comment et pourquoi l’UQAM, qui était une des grandes réussites de la Révolution tranquille, et qui était le symbole de la démocratisation de l’éducation supérieure pour les francophones, s’effondre aujourd’hui. Et s’effondre avec l’UQAM une partie du Montréal francophone, comme en témoigne la situation catastrophique du Quartier latin.
Le texte de Frédéric Lacroix publié le 21 mars en ces pages sonne l’alarme. Le secteur universitaire francophone perd dangereusement du terrain à Montréal. Ainsi, en 1995, année du référendum, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) avait 13 956 étudiants de plus que Concordia. Vingt-sept ans plus tard, l’an dernier, c’est Concordia qui en avait 3494 de plus que l’UQAM. Pendant la même période, la clientèle étudiante de l’UQAM a baissé de 9,15 % et celle de Concordia a augmenté de 55,95 %.
Cela se passe alors que les deux universités sont des universités publiques, ce qui veut dire que le gouvernement québécois finance notre assimilation. Cela, autant au niveau universitaire qu’au niveau des cégeps.
La formation générale offerte dans les cégeps français serait « platte », devrait être « mise à jour » et « modernisée » nous expliquait la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Maya Labrosse, dans un texte de La Presse canadienne du 2 mars. Celle-ci ajoutait aussi : « Les étudiants collégiaux actuels n’étaient pas nés quand on a décidé des devis de la formation qu’ils vivent et pour nous, c’est un non-sens de ne pas adapter la formation avec le temps ». « Avant moi le déluge » aurait-on envie de répéter avec Mme Labrosse.
Une mince majorité, soit 53%, des étudiants au collégial considèreraient la formation générale comme étant « inintéressante » et cela aurait des répercussions sur « la réussite et le décrochage ». Rien de moins. Il faudrait donc, et là, le chat sort du sac, « offrir des choix de cours diversifiés pour chacun des domaines de la formation générale, à l’instar de ce qui est déjà en place dans le réseau collégial anglophone ».
On rappellera que les cégeps sont une création québécoise qui vise à allier, sous un même toit, la formation professionnelle et la formation générale, cette dernière visant à faire des étudiants des « citoyens conscients de leurs droits et de leurs responsabilités ». (Rapport Parent, Vol. 5, 533). L’idée derrière la formation générale était aussi, précisément, de fournir aux étudiants un cursus ou tronc culturel commun. A une époque où la culture commune est en train de disparaitre au profit des bulles personnalisées et des « safe spaces » offerts par les algorithmes des réseaux sociaux, il faudrait plutôt, me semble-t-il, renforcer le tronc commun pour tenter de mettre en échec les forces centrifuges qui travaillent actuellement à faire éclater, précisément, notre sens du commun.
Mais là où la FECQ déraille, c’est avec la suggestion que si la « réussite » est meilleure et le « décrochage » moindre dans les cégeps anglais, cela serait dû à l’absence de cette formation générale « inintéressante » où la philosophie, par exemple, est remplacée par des « humanities » à la carte. Étudier « Martin Luther King », est-il suggéré, conduirait moins à l’échec que se pencher sur des vieilles barbes comme Socrate.
Pour justifier la mise au rancart de la formation générale, on s’appuie sur quelques idées reçues et fausses.
Il est maintenant bien établi, par exemple, que la demande est telle pour les cégeps anglais que ceux-ci sélectionnent seulement les meilleurs étudiants (seulement 30% des postulants pour Dawson College, par exemple), ceux avec la plus haute moyenne au secondaire. Dans notre système collégial à deux vitesses, les cégeps anglais sont ainsi réservés à l’élite tandis que les cégeps français sont déclassés.
Un facteur fondamental expliquant la « performance supérieure » des cégeps anglais est aussi presque toujours passé sous silence dans le débat public. Ainsi, la majeure partie de la « performance supérieure » des cégeps anglais relativement aux cégeps français, soit les deux tiers, une fois que l’on contrôle pour l’effet de sélection à l’entrée, est due aux exigences moindres des cégeps anglais au chapitre de la formation générale (voir p. iV, « La réussite scolaire au collégial », PUL, 2020)!
Les analyses qui circulent font aussi l’impasse sur le fond des choses. Qui est que la langue d’enseignement est LE facteur déterminant pour les étudiants dans le choix du cégep anglais. La langue d’enseignement, soit l’anglais, déclasse les autres facteurs tels que la qualité de l’enseignement, les programmes offerts, l’emplacement du cégep ainsi que le fait d’avoir des amis (ou non) qui choisissent le cégep anglais. La figure 1 est tirée d’une étude (p.33) réalisée sur le sujet pour le compte de la CSQ en 2010.
Figure 1
L’on constate à la figure 1 que la langue d’enseignement est un facteur très important dans le choix du cégep anglais.
La situation est tout autre dans les cégeps français alors que le programme offert constitue plutôt le premier facteur de sélection d’un cégep, la langue arrivant en troisième position derrière la qualité de l’enseignement (voir figure 2).
Figure 2
Afin d’augmenter la « réussite » dans les cégeps français, ce que la FECQ (et d’autres) nous propose, en fait, est de diminuer les exigences de ceux-ci et d’offrir une formation moins exigeante comme le font les cégeps anglais. Tout en niant le fond des choses qui est le fait que ce n’est pas l’absence de formation générale qui attire les francophones et allophones dans les cégeps anglais, mais la langue d’enseignement en soi. Les jeunes qui font le choix du cégep anglais font en même temps, souvent, le choix de changer d’univers culturel et espèrent, pour la plupart, intégrer l’anglosphère et travailler en anglais. La solution pour régler la faible attractivité des cégeps français n’est pas la fuite dans un clientélisme mal avisé et s’appuyant sur des idées erronées mais, tout simplement, l’imposition de la loi 101 au cégep.
Dans le cadre de la partielle qui se tient ces jours-ci dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne, Québec Solidaire (QS) a distribué un pamphlet unilingue anglais (voire l’image).
On se rappellera que QS avait pourtant voté en faveur de la loi 96, la « Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français ». QS a également publié un « livre orange » en mai 2021, livre contenant ses (costaudes, il faut le dire) propositions sur la langue française. Dans ce livre orange, QS affirme souscrire pour l’essentiel à la vision de Camille Laurin selon quoi « la langue française n’est pas qu’un simple mode d’expression mais un milieu de vie ».
Mais en publiant un pamphlet unilingue anglais, même si les partis politiques ne sont pas soumis à la loi 101 en ce qui concerne l’affichage ou la publicité, QS va à l’encontre de la notion, vitale, de français « langue commune », qui est véritablement la notion qui sous-tend toute la Charte de la langue française. Ce faisant, QS se rapproche du Parti libéral du Québec qui a depuis longtemps l’habitude de faire sa publicité électorale en anglais.
Ce rapprochement de QS avec le PLQ n’est pas dû au hasard; ces deux partis se livrent actuellement une chaude lutte afin de remporter la circonscription de Sainte-Henri-Sainte-Anne dans le sud-ouest de Montréal.
Saint-Henri, autrefois un quartier ouvrier francophone, est un des quartiers qui s’anglicise le plus rapidement à Montréal. En 2001, 75% des habitants de Saint-Henri avaient le français comme langue d’usage (la langue parlée le plus souvent à la maison), mais en 2016, cette proportion avait reculée à 60%, soir une perte incroyable de 15 points en seulement 15 ans.
Dans cette circonscription électorale, de 2016 à 2021, la proportion de francophones est passée de 57,7% à 54,5%, soit un déclin de 3,2 points en 5 ans seulement. Autant du point de vue de la langue maternelle que de celui de la langue parlée à la maison, le français est en train de perdre pied dans Saint-Henri-Sainte-Anne (voir figure 1).
Pendant ce temps, la proportion d’anglophones a augmenté de 4,1 points selon la langue d’usage et de 2,3 points selon la langue maternelle! Le groupe anglophone est donc en croissance autant du point de vue de la langue maternelle que de celui de la langue parlée à la maison (voir figure 2).
En 2021, il y avait 7 260 anglophones de plus pour ce qui est de la langue d’usage comparativement aux anglophones de langue maternelle, ce qui indique que le groupe anglophone a réussi à gonfler ses effectifs de 40% à l’aide des transferts linguistiques effectués par des allophones (et des francophones). Une bonne partie des « anglophones » dans Saint-Henri-Sainte-Anne sont des allophones anglicisés!
En comparaison, le groupe francophone n’avait réussi qu’à recruter 1 808 francophones de plus, soit 4% de la taille du groupe de francophones, langue maternelle. Les francophones sont 2,35 fois plus nombreux que les anglophones mais attirent quatre fois moins de nouveaux locuteurs que les anglophones!
Le rapport de force entre l’anglais et le français dans Saint-Henri-Sainte-Anne, autrefois un quartier français, est donc, grosso modo, de 6 pour 1 en faveur de l’anglais!
Comment en sommes-nous arrivés là?
Il s’agit là d’un effet direct de l’installation du McGill University Health Center sur le Glen Site tout juste au nord du quartier, combiné à l’expansion énorme consentie depuis vingt ans à Concordia University et Dawson College qui installent leur trop plein d’étudiants et de travailleurs dans ce quartier.
Ce qui a pour effet de faire basculer, de plus en plus, ce quartier autrefois français dans le giron anglophone. Je décrivais le mécanisme à l’œuvre dans un article de 2017 : « Le financement sans restriction des institutions anglophones – hôpitaux, universités, cégeps – nous mène tout droit dans le mur. Le refus des élites francophones d’ordonner le complexe institutionnel selon les besoins de la majorité signifie que les Québécois financent leur propre assimilation. Le bilinguisme généralisé de l’État québécois mine gravement le statut du français au Québec. Le gouvernement du Québec se trouve à être un des principaux responsables (avec Ottawa bien sûr) de la régression actuelle du français au Québec. »
Il est navrant que constater que QS ne fait que suivre le courant de la dynamique démolinguistique à l’œuvre dans le quartier, abandonne ses velléités (du moins symboliquement, ce qui est crucial) de défendre le français en tant que « langue commune », et dispute maintenant la même clientèle électorale que le PLQ. Celle-ci, des anglophones et des allophones fraichement anglicisés, est d’ailleurs en croissance rapide.
Mais cette croissance rapide est due essentiellement aux investissements colossaux du gouvernement du Québec dans des institutions anglophones déjà hypertrophiées.
A quand le « réveil national » du gouvernement du Québec sur cette question?
La Presse du 2 mars 2023 nous apprenait que de nombreux immigrants « temporaires » profitaient d’un trou béant dans la loi 101 pour inscrire leurs enfants dans les écoles anglaises publiques. Ainsi, le nombre d’enfants inscrits dans le réseau anglais a monté de 1 750 en 2012 à 3 200 en 2021, soit une augmentation de 90% en une petite dizaine d’années. Cette augmentation est directement corrélée à celle, exponentielle, du nombre de personnes détenant un permis de travail ou bien un permis d’études au Québec. A Montréal, ce sont 564 élèves qui ont le statut d’immigrants « temporaires » dans les écoles anglaises, soit de quoi remplir une (grosse) école primaire. Même chose sur la rive-sud de Montréal. Idem ailleurs au Québec.
Cet article de La Presse est d’une complaisance étonnante envers ce phénomène et nous présente ce contournement de la loi 101 et la volonté de ne pas s’intégrer au Québec français de la part de ces immigrants comme « une richesse ». Le journaliste nous offre ainsi l’opinion de Russel Copeman, ex-député de PLQ et président de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec, comme s’il s’agissait d’une opinion neutre et informée. L’article de La Presse nous présente aussi, hypocritement, le cas idéal d’une famille française (donc parlant déjà français!) dont les enfants seront obligés de fréquenter l’école française après un séjour à l’école anglaise, mais oublie de nous présenter le cas, par exemple, d’un Coréen ou d’un Indien, arrivant à l’adolescence au Québec, inscrit dans une école anglaise pour 3 ans et qui, ensuite, peut simplement s’inscrire directement à Dawson et Concordia sans jamais passer par le système français et sans jamais apprendre le français. Ces deux cas d’espèce représentent pourtant une partie importante des enfants de « temporaires » inscrits à l’école anglaise pour échapper à la nécessité de s’intégrer au Québec français.
L’article 84.1 (et 85) de la Charte de la langue française autorise cette dérogation à l’obligation de fréquenter l’école française pour ceux qui « séjournent au Québec de façon temporaire ». Notons bien ces mots « qui séjournent de façon temporaire ». Cette dérogation a été introduite dans la Charte à la suite de pression des milieux d’affaires qui craignaient que des cadres de haut niveau, qui faisaient carrière à l’international ou des diplomates, qui rempliraient une mission à Montréal pendant quelques années, ne choisissent plutôt d’aller ailleurs. Il s’agissait donc d’une mesure d’exception destinée, précisément, à ceux qui séjournaient « temporairement » et qui repartaient ensuite. Mais cette mesure d’exception est devenue une importante voie de contournement de la loi 101.
Ce problème a même été reconnu par le gouvernement caquiste. La loi 96 est ainsi venue raccourcir la durée permise de cette exception de 6 à 3 ans. Mais le gouvernement, pour une raison obscure, n’a pas osé la faire sauter complètement.
Car l’immigration dite « temporaire » a complètement changé de nature depuis une dizaine d’années; les immigrants « temporaires » convertissent maintenant très souvent leur statut de « temporaire » à « permanent » après un certain nombre d’années de présence chez nous. Cela est une conséquence du changement du système d’immigration au Canada en 2014, changement d’un système à une étape (sélection directement à l’étranger) vers un système à deux étapes (venue comme travailleur ou étudiant temporaire et obtention du statut permanent ensuite).
Le nombre d’immigrants temporaires était autrefois inférieur à celui des immigrants permanents, ce qui en faisait une catégorie presque marginale. En 1972, par exemple, le nombre de résidents non permanents au Québec était de 16 509 tandis que celui des immigrants permanents était de 18 592. Depuis lors, le nombre de «temporaires» a augmenté de façon impressionnante ; de 2000 à 2018, le nombre de travailleurs détenteurs de permis temporaires au Canada est passé de 60 000 personnes à 429 300 personnes, une augmentation relative de 615 %. Le nombre d’immigrants temporaires présents sur le territoire dépasse maintenant très largement le nombre d’immigrants permanents admis chaque année.
Les immigrants « temporaires » sont en fait des immigrants « pré-permanents ».
Il est donc insensé de conserver cette exception, venue d’un autre temps, dans la Charte de la langue française.
Ce livre s’attelle à une analyse minutieuse, fouillée, rigoureuse, de cette pensée qui a pris d’assaut le monde occidental dans les dix dernières années, soit le « wokisme » ou « néoprogressissme ». Pas une journée ne se passe maintenant sans qu’un écho nous parvienne de l’avancée fulgurante de cette idéologie qui investit toutes les sphères de pouvoir, allant des universités, des médias, aux gouvernements et aux grandes entreprises. Le wokisme a utilisé la tactique du « Blitzkrieg » pour occuper ces lieux de pouvoir et nous mettre, en un temps record, devant le fait accompli de son hégémonie. Le quidam inattentif, déboussolé, qui refuse d’ânonner les nouvelles vérités révélées de ce régime ou de subir les formations (qui pullulent maintenant) destinées à le rééduquer s’expose à des sanctions allant du refus de subvention, à l’exclusion sociale et à la perte d’emploi. Il faut donc s’intéresser de près à cette idéologie qui s’intéresse de près à nous.
C’est ce que fait Santarossa. Le grand mérite de ce dernier est de s’attaquer, pièce par pièce, à l’édifice intellectuel wokiste en se livrant à une critique d’oeuvres ayant beaucoup tournées au Québec (On ne peut plus rien dire de Judith Lussier, Briser le code de Fabrice Vil et Kuei, je te salue: conversation sur le racisme de Déni Ellis Béchard et Natasha Kanapé Fontaine).
Le redoutable philosophe qu’est Santarossa passe ces oeuvres à la grille d’un cours de « principes de logique 101 » et les réduit en charpie, démontrant l’absence de rigueur et de nuance et, à simplement parler, la médiocrité intellectuelle de cette idéologie qui tient beaucoup plus d’une religion révélée à tendance (très) autoritaire que d’une science ayant sa place dans les universités.
Ce livre est un véritable délice intellectuel. La plume de Santarossa n’est jamais pesante. Celui-ci se livre à un dynamitage en règle du wokisme en nous donnant l’impression de lire un roman entrainant, divertissant et léger.
Vraiment, un livre à mettre entre toutes les mains.