
Pourquoi la loi 101 est un échec
Geste politique phare du premier gouvernement du Parti québécois, la loi 101 est l’un des moments les plus marquants de l’histoire politique québécoise. Élus et autres acteurs de la société civile se plaisent à dire que cette loi fait consensus. Qu’elle est une réussite collective. Or, affirme Frédéric Lacroix, la situation du français à Montréal et dans ses couronnes est catastrophique. Le poids démographique des anglophones est quasi stable du côté de la langue maternelle et augmente du côté de la langue parlée à la maison : le français recule et l’anglais avance. La loi 101 serait-elle un échec?
Les réflexions et les discussions autour de la langue au Québec, et surtout à Montréal, accordent trop de place à la subjectivité. Pour comprendre globalement l’état de la langue, les impressions linguistiques ne suffisent pas; il faut passer par les chiffres, par les données démographiques, pour se faire une idée claire des tendances. En effet, la loi du nombre est déterminante : la baisse du poids démographique des francophones affecte – et va affecter de plus en plus à l’avenir – la vitalité du français au Québec, c’est-à-dire sa capacité à garder ses locuteurs et à en recruter de nouveaux. D’où l’importance de juger de la santé linguistique du Québec sur le plan quantitatif.
Frédéric Lacroix dénonce la présence toujours plus discrète de la langue française et de la culture québécoise. Le français est de plus en plus une langue seconde, qui est parlée, oui, mais seulement quand on l’exige, la langue première, le véhicule de culture, étant l’anglais. S’il faut faire preuve de vigilance quant à la qualité de la langue parlée et écrite, il faut aussi surveiller de près le poids démographique des francophones. L’auteur pense qu’il est encore temps de renverser la tendance, mais, pour ce faire, des gestes politiques forts devront être accomplis, sans crainte d’ébranler certains consensus.
Boréal, 2020
Reccomandations
« Une lecture obligatoire pour qui veut « la vérification des faits » concernant l’état de la langue française au Québec, quarante-cinq ans après l’adoption de la Loi 101. Un véritable coup dans le plexus, de nature à nous ressaisir, j’espère !
Indispensable lecture. » Louise Harel
« Un diagnostic réaliste, un argumentaire impitoyable, cet ouvrage jette un regard sans concession sur l’immobilisme ambiant et les conséquences auxquelles il conduira infailliblement » Jean Dansereau, ex-juriste, Office québécois de la langue française (OQLF).
« Un excellent ouvrage », Jean-François Lisée, journaliste et ex-chef du Parti Québécois
Selon le chroniqueur Michel David du Devoir, le ministre de la justice et responsable de la Charte de la langue française, M. Simon Jolin-Barrette, serait un lecteur de « Pourquoi la loi 101 est un échec »!
« Une incursion dans Pourquoi la loi 101 est un échec de Frédéric Lacroix est éclairante. », René Hould
« Cet ouvrage très remarquable et incontournable est attendu depuis plus d’un quart de siècle. », André Binette, constitutionnaliste et chroniqueur à l’Aut’Journal
« Un livre essentiel », Pierre Dubuc, directeur de l’Aut’journal
« Dans Pourquoi la Loi 101 est un échec, Frédéric Lacroix dresse un portrait rigoureux de la situation du français au Québec. Il montre que si la Charte de la langue française a permis de redresser une situation qui était catastrophique avant son adoption, son effet s’essouffle sous l’effet de multiples mécanismes sur lesquels le gouvernement québécois a pourtant juridiction. Cet essai est très bien documenté non seulement en ce qui concerne les statistiques permettant de suivre l’évolution des tendances démolinguistiques, mais aussi en ce qui concerne les dépenses publiques allouées aux institutions francophones et anglophones. L’analyse de la complétude institutionnelle dans les domaines de l’éducation postsecondaire et de la santé est particulièrement convaincante. Tous les indicateurs montrent qu’au Québec les réseaux anglophones sont largement favorisés au détriment des réseaux francophones. Résultat : la Charte de la langue française, édentée par les cours de justice fédérales, ne parvient pas à faire du français la langue de convergence et d’intégration des nouveaux arrivants. Pire, en finançant les réseaux anglophones bien au-delà du poids démographique de leur communauté, le gouvernement québécois favorise aussi l’assimilation des francophones qui choisissent de plus en plus d’étudier et de travailler en anglais. « –Alain Bélanger, Professeur, INRS Centre Urbanisation Culture Société, Président, Association des démographes du Québec
« Un excellent livre! J’espère que les gens vont se jeter dessus! » – Fred Savard
« Pourquoi la loi 101 est un échec » est sur la liste de lecture du chroniqueur du Devoir Michel David!
« C’est un ouvrage essentiel pour comprendre l’état actuel de notre situation linguistique; un ouvrage qui explique clairement le constat et propose des pistes de solution. Je le conseille à tous ceux et celles qui veulent une référence vraiment utile. On y fait des découvertes surprenantes en particulier la vitesse avec laquelle la situation se détériore. Bravo pour ce travail qui s’inspire, entre autres, des meilleures études en démolinguistique, dont celles de Patrick Sabourin. » Robert Comeau, historien
« L’ouvrage de Frédéric Lacroix, d’une qualité et d’une clarté exemplaires, constitue un argumentaire indispensable pour tous ceux qui ont le français à cœur au Québec. » Étienne-Alexandre Beauregard